Floris au cours de son aventure aura l'occasion de rencontrer une princesse aztèque... s'il y a peu de chances que les aztèques, qui vivent au Mexique patrouillèrent les confins des Îles sous le Vent, la tilma sur laquelle est peinte la Virgen de Guadalupe, la Gaudalupana, est elle aussi soupçonnée d'avoir une origine pré colombienne...
« Mgr. Gay, successeur de Mgr. Genoud, demanda que Rome donnât un bref pour entériner les décisions de son prédécesseur et concéder un office particulier ; Île de la Guadeloupe dut attendre le 9 septembre 1959 où Jean XXIII : « Dans la plénitude de notre pouvoir apostolique nous établissons à perpétuité, nous constituons et déclarons la Bienheureuse Vierge Marie sous le vocable Notre Dame de Guadeloupe, patronne principale auprès de Dieu, du diocèse de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre et titulaire de l’église cathédrale sans qu'il soit possible d'invoquer un empêchement contraire ».
L’Église a mis 460 longues années pour admettre le fait que l’Île de la Guadeloupe ait été baptisée par Colomb en l’honneur de Notre Dame de Guadeloupe d‘Estrémadure. Cette Vierge était-elle si sulfureuse pour avoir à attendre si longtemps une reconnaissance officielle ?
Ce n’est pas trop la véritable Vierge de Guadalupe d’Espagne (quoique…) qui posait problème, c’était une autre Vierge de Guadalupe ! Une Vierge que l’on avait trouvée au Mexique en 1531 ! Et qui avait atteint une notoriété telle que l’on pensait que c’était en son honneur que l’on avait baptisé l’île des Antilles Françaises.
Cette histoire de la Vierge de Guadalupe est certainement le plus extraordinaire mystère concernant les apparitions miraculeuses de la Vierge dans le monde. Aucune argumentation scientifique sérieuse n’a pu jusqu’à présent donner un commencement d’explication, mieux, la science avec ses techniques, avec ses certitudes ne peut que dire : On ne comprend pas !
Son histoire, ô combien mise en cause, est mystérieuse et mérite d’être contée. En 1531, près de Mexico un Indien du nom de Juan Diego rencontra la Vierge au lieu-dit « Mont de Tepeyrac », après qu’elle se fut présentée, elle ordonna à l’Indien de demander à l’Évêque local qu’il lui fasse ériger un ermitage. Juan Diego s’en va voir l’évêque, un nommé Zamarraga, à Mexico et se fait éconduire. Lorsqu’il rentre chez lui, à la même place il rencontre de nouveau la Vierge et lui explique le refus du cardinal.
Le lendemain au même endroit, même rencontre et demande identique de la Madone, Juan essaye d’expliquer qu’il n’est qu’un Indien et que les Espagnols ne les reçoivent pas comme cela.
La Vierge insiste.
Retour à l’évêché, de nouveau éconduit, Juan force la porte du religieux, celui-ci dit qu’il le croira quand il aura apporté une preuve de ce qu’il avance : ramener des fleurs, par exemple, on est au mois de décembre, et on n’en trouve pas sur les hauteurs de Mexico !
Lorsqu’il repasse au Tepeyrac il annonce à la Vierge qu’on lui a demandé une preuve, la Vierge lui dit de cueillir des fleurs et de les porter à l’évêque, Juan Diégo, comme de bien entendu trouve les collines couvertes de fleurs.
Juan rentre chez lui et trouve son oncle très malade, au bord du tombeau, le lendemain, le 11 décembre Juan Diego reste en compagnie de son oncle, il ne se rend pas au rendez-vous donné par la Vierge.
Le 12 décembre Juan se décide à aller chercher un médecin pour son oncle, pour éviter de rencontrer la Vierge, il emprunte un autre chemin, et coupe les fleurs qu’il doit donner à l’évêque. A quatre heures de l’après-midi de ce même jour, alors que Juan est à Mexico en compagnie de l’Évêque, la Vierge apparaît à l’oncle au bord de la mort. Elle le guérit, c’est le premier miracle de la Vierge de Tlequatlaxopeuh (« celle qui piétine le serpent »), la Madone donne en effet ce nom à Bernardino, l’oncle de Juan.
Pendant ce temps Juan offre les fleurs à l’Obispo, au moment où il tend les bras, les fleurs tombent sur le sol, et la Vierge se voit « imprimée » sur la tilma (tunique faite avec des fibres végétales tirées du cactus) du paysan. L’Évêque est convaincu. Il fait immédiatement construire un ermitage à l’endroit demandé par la Vierge, et la tilma y est présentée à l’adoration des fidèles. On y a construit depuis de nouveaux oratoires, puis des temples, jusqu’à la cathédrale Notre Dame de Guadalupe qui est encore aujourd’hui le centre du culte marial en Amérique du Sud.
La Madone est patronne de toute l’Amérique du Sud depuis le 24 août 1910. (Pie X – La Celestia Patrona de America Latina)
La peinture sur la tilma de Juan est encore aujourd’hui inexpliquée, les produits utilisés ne sont pas d’origine végétale, animale ou minérale !
Et surtout la tilma est encore dans un excellent état de conservation. Ces habits traditionnels mexicains ont une durée de vie de vingt ans, celle-ci quatre cent cinquante ans après les faits est comme neuve !
La science en 2006, sur l’origine des produits utilisés pour peindre la représentation de la Vierge et sur l’état de conservation de la tilma, est muette !
Quelques temps après le miracle de la tilma se produit un incident, de graves inondations dans la région rendent inévitable le transfert de la relique à Mexico. On suppose que pendant ce voyage la tunique s’est abîmée, et que pour y remédier on fit appel à un peintre qui y rajouta des éléments de sa composition.
Le fait-il sur une initiative personnelle ou est-ce un ordre de l’autorité ecclésiastique ? On l’ignore.
Ces rajouts permirent un peu plus tard à un moine franciscain, Bustamante, d’apporter le doute sur le caractère miraculeux de la Vierge…
Ces rajouts, des éléments décoratifs et symboliques, ont, eux, été expliqués, et il n’y a aucun mystère sur leur composition.
Il n’est pas question ici de remettre en cause le caractère sacré de cette représentation religieuse. Par contre sur le nom donné à cette représentation de la Vierge, on peut légitimement gratter et se poser des questions…
On l’a vu l’oncle de Juanito a dit que la Vierge lui a donné son « vrai » nom, « Tlequatlaxopeuh », la langue aztèque étant agglutinante, c’est une expression qui signifie « celle qui piétine le serpent ». Plusieurs années après ces faits, un indien du nom de Antonio Valeriano écrit le récit de ces apparitions dans un livre appelé :« El Nican Mopohua », c’est dans cet ouvrage que l’on trouve pour la première fois la mention de « Guadalupe » !
Certains ont proposé comme solution que Guadalupe était la traduction phonétique de Tlequatlaxopeuh, il n’y a rien de convainquant dans cette supposition.
Le premier évêque de Mexico, celui qui reçoit Juan Diego pour la première fois, et qui est témoin du « miracle » s’est toujours opposé au changement de nom, pour lui la Vierge devait s’appeler La Senora de Tepeyrac (nom du lieu où le paysan a vu la Vierge).
C’est donc après la mort de Monseigneur Zamarraga (1548) que le changement de nom à lieu. Le nom « Guadalupe », quant à lui est accepté définitivement sur les relations écrites que l’on possède, en 1560.
Comment, et surtout pourquoi la « Dame qui piétine les serpents » est-elle devenue la « Dame de la rivière retrouvée » ?
Une courte histoire de la première Vierge de Guadalupe, celle que l’on trouve en Estrémadure, pour situer cette énigme dans l’histoire espagnole du Moyen-âge. Selon la légende cette statue de Vierge aurait été offerte par Saint Grégoire, évêque de Rome à Saint Léandre, son collègue de Séville entre les années 650 et 670, l’Espagne est encore dirigée par les prestigieuses dynasties Wisigothes. Pendant le transport, la statue montre son tempérament particulièrement bénéfique, puisque pendant une tempête dont personne n’allait sortir sain et sec, l’invocation de la Vierge fait se calmer les éléments.
Rien de notable ensuite, hormis quelques miracles secondaires et pas dignes d’être notés ici, jusqu’à l’invasion maure. Pour éviter de voir l’image sainte tomber aux mains des envahisseurs, on décide de la cacher en Estrémadure, dans une caverne, la statue y sera déposée avec une cloche et une lettre racontant son histoire. Cette grotte se trouvait à proximité d’un oratoire appelé Guadalupe, du nom du fleuve proche.
Mais l’occupation maure fut plus longue que prévue, et on oublia cette sainte statue…
Jusqu’au jour où un berger, Gil, ayant perdu ses vaches, et les cherchant, retrouva par hasard la grotte où avaient été déposé la statue, la cloche et la lettre. La Vierge pour montrer sa reconnaissance au berger, et prouver son caractère miraculeux ressuscita son fils ! C’est à peu près le même « miracle » qu’à Mexico, où la vierge guérit l’oncle aux portes de la mort.
Cette relique fut emmenée plusieurs fois à la tête des armées chrétiennes lors de batailles d’Alphonse XI, inutile de dire qu’on alla de succès en succès. Une grande dévotion commença alors à l’oratoire d’Estrémadure qui fut d’abord un prieuré séculier puis confié aux Frères Hiéronymites de Guadalupe qui héritèrent de la garde du sanctuaire en 1389. De 1389 à 1571, rien de notable se passa au monastère (sinon le passage de Colomb avec 6 indiens en 1492), les Hiéronymites s’acquittant de leur tâche avec sérieux et dévotion…
En 1571, lors de la fameuse bataille navale de Lépante, un nommé Andréa Doria emporta une bannière représentant N.D de Guadalupe de Mexico ! (cette copie, restée dans la famille des Doria, fut offerte au village de San Stefano d’Aveto en Ligurie, elle est encore l’objet d’un culte)
Mais revenons à la bataille de Lépante, je ne sais si cette victoire chrétienne décisive fut le fait de la Sainte, mais cela fit grand bruit au monastère espagnol de Guadalupe !
Ils apprenaient par la relation qu’on leur fit de la bataille, qu’une Dame de Guadalupe venant des lointaines Indes, faisait des miracles en Europe et qu’eux, gardiens de l’icône originelle et de ses traditions liées, l’ignoraient !
Tant de bruit, que les Hiéronymites espagnols envoyèrent une mission en Amérique en 1574, et que l’on prévint le Roi Philippe de l’usurpation d’identité !
Le reste de ce qu’il advint à Mexico, beaucoup de sermons et de disputes, intéresse peu notre histoire, sachez seulement que « puisque depuis de nombreuses années, la Vierge était connue sous ce nom, il était préférable pour les âmes encore peu solides de nos frères indiens de ne pas changer de nom », on en resta là, il y a deux Vierges de Guadalupe !
Qui ne se ressemblent absolument pas !
Rien ne les rapproche que leurs noms : l’une est une Vierge portant l’Enfant Jésus, l’autre est en position priante et en pied. L’une est imprimée sur une tilma, l’autre est en bois, l’une est « apparue » au seizième siècle, l’autre date des premiers temps de la chrétienté (même si sa redécouverte est plus tardive) puisqu’on affirme que Saint Grégoire la tenait lui-même de Saint Luc !
Il semble qu’il faille chercher ailleurs pour trouver les raisons de cette homonymie. Et peut-être oublier pour un temps les apparitions, les miracles, etc.
En 1509, Papamtzin, la sœur de Moctezuma, empereur aztèque fait un songe, un ange avec une croix sur le front lui annonce l’arrivée imminente de « hombres barbudos y armados », inutile de traduire, dix ans après, Cortez arrive avec ses conquistadores, en une bonne année il a conquis tout le pays aztèque, Moctezuma est assassiné en 1520. Il n’y a plus d’Empire aztèque au sud du Rio Grande !
Dix ans après une image s’imprime sur une tilma, on est certain qu’elle n’a pas été réalisée par les Indiens, ni par les Espagnols installés au Mexique…
Contre toute logique, contre tous les recours, on veut que cette image s’appelle de Guadalupe…
Guadalupe, on l’a dit dans l’histoire de Floris signifie « rivière cachée » des mots arabes « guad » (la rivière, l‘oued) et « ad lubbens » (caché). Et voilà qui nous ramène vers les poètes ésotériques qui considéraient l’Alphée, rivière qui coule en Arcadie, et qui s’enfonce dans la mer pour ressortir en Sicile près de la ville de Syracuse, comme étant le symbole de la connaissance cachée…
Las Casas, qui est loin d’être un poète occulte, c’est un dominicain inquisiteur qui ne rigolait pas avec la religion, parle lui aussi de l’Alphée et de l’Arcadie dans le livre qu’il consacre à la découverte de l’Amérique.
Le père de Las Casas, qui était un Juif converti faisait partie du deuxième voyage de Colomb, celui où il baptise la Guadeloupe… l’île !
Alors a-t-on appelé cette Madone de Tepeyrac, Guadalupe parce qu’elle était déjà présente à l’arrivée des Chrétiens ? Le songe de la sœur de l’empereur, sans faire preuve de scepticisme étroit, paraît un peu tiré par le scalp. C’est plutôt une tradition qui veut dire qu’on savait qu’un jour ou l’autre des « hombres barbudos et armados » reviendraient…
Rappelons que les Aztèques ne sont arrivés à Mexico qu’en 1325, et qu’à cette époque ils ne sont qu’une petite tribu de nomades, un siècle après ils dominent tous les peuples du Yucatan ! Sauf un !
Les Aztèques, qui étaient des délicats, avaient besoin tous les ans de victimes humaines pour immoler au Dieu Soleil, ils gardaient donc un ennemi préféré, une cité état voisine avec qui chaque année ils entraient en « guerre fleurie ».
Bref, ce brusque changement d’état, tribu nomade à empire tout puissant vivant dans des cités plus équipées que les plus grandes villes d’Europe, n’est-il pas dû à une rencontre avec des étrangers venus de l’autre côté de la mer. Et cette Vierge de Guadalupe n’était-elle qu’une des idoles adorées par les occupants européens de l’époque précolombienne ?
On l’appelle Guadalupe parce qu’elle a disparu et qu’elle ressort de l’oubli après une longue absence. Voilà pourquoi certains, encore une fois, contre toute évidence, contre toute logique ont voulu qu’elle gardât son nom !
Un dernier aparté sur la Vierge de Mexico, en 1929 le photographe officiel de la Cathédrale où l’on conserve la relique, remarque des personnages « dessinés » dans les pupilles de la Vierge. Il prévient l’Évêque, qui lui demande de garder le silence, en 1929, au Mexique sont au pouvoir des gouvernements anticatholiques qui pourchassent les prêtres et martyrisent les populations. Les autorités ecclésiastiques ont changé la tilma d’origine, l’ont mise en sécurité et ont mis en exposition sous son globe, une copie.
Jusqu’en 1951 le secret sera gardé, mais à cette époque un nommé Salinas, un dessinateur dévot de la Vierge, redécouvre (décidément) les personnages dans les yeux de la Vierge, et l’annonce au monde entier.
Dans les pupilles de la vierge on aperçoit, plusieurs individus : un indien barbu, un vieillard, un indien assis, une femme noire et une famille indienne assise à l’écart. On a supposé que c’était les spectateurs de la « transmutation miraculeuse » dans la résidence de l’évêque en 1531. L’image imprimée représenterait la scène lors du miracle, ce serait alors, sur la tilma, la vraie représentation de la Vierge Marie et dans ses pupilles, la scène qu‘elle voyait au moment du miracle !
L‘Église de Rome ne prend pas position sur la présence des personnages dans les yeux de la Vierge, mais Jules Verne bien avant cela avait écrit un livre : « Les Frères Kip » où les suspects d’un crime, les frères Kip se voyaient innocentés à cause d’une photo de la victime prise quelques temps après sa mort, et où l’on voyait la représentation des véritables assassins « imprimée » sur l’iris de ses yeux !
Ce livre de Jules Verne relate une histoire de tentative de détournement de bateaux dans les mers du sud (Tasmanie), il date de 1902, bien avant Jules Verne avait écrit une nouvelle qui racontait la même histoire de détournement de bateaux, elle s’appelait : « Un drame à Mexico » !
Jules Verne selon beaucoup de spécialistes était un grand initié, on trouve dans son œuvre plusieurs références à Rennes-le-Château, mais avait-il des informations sur ce qu’il y avait dans les yeux de la Vierge de Guadalupe, ou Salinas avait-il lu le roman de l’auteur de « La Jangada » et du « Rayon vert » ?
Voilà l’histoire quand on admet que la tilma imprimée de Juan Diégo le fut de manière miraculeuse, mais si on ne croit pas à cette affaire merveilleuse de transmutation, que faut-il penser ? Sans remettre en cause quoique ce soit des croyances de chacun, je pense que l’on peut imaginer une solution à l’énigme de la Vierge de Guadalupe plus « terre à terre ».
Si l’on pose que cette peinture a été faite de main d’homme, essayons de savoir qui aurait pu la peindre, et ensuite voyons ce qui ne colle pas avec ce que l’on nous a raconté.
La Vierge a été retouchée plusieurs fois au cours de son histoire, il n’est pas question ici de relater tous les rajouts, et de dire pourquoi ils furent faits, mais d’essayer de « voir » ce qu’était la Vierge d’origine, essayer de « voir » la peinture qui se trouve sur la tilma de Juan en 1531. Je rappelle que l’on n’explique pas comment cette peinture d’origine a été faite, et comment la tilma se maintient en si bon état depuis plus de 450 ans, alors que la lingerie grossière utilisée par les Indiens du seizième siècle durait à peine vingt ans.
Quand on a enlevé tous les rajouts, on se trouve en présence d’une jeune fille debout, les mains jointes, la tête légèrement baissée, les yeux mi-clos. Les spécialistes affirment que sa tenue vestimentaire correspond à l’habillement des jeunes filles vivant en Palestine au premier siècle. Il fallut faire cette étude parce que certains affirmaient que l’image représentait une déesse aztèque, en aucune manière les habits dont on a revêtu la Vierge ne peuvent être d’origine sud-américaine.
La première chose qui vient à l’esprit est qu’on ne retrouve pas ce qui généralement défini la Vierge : pas d’enfant Christ, pas d’auréole, rien qui ne montre qu’il s’agit de la Vierge, mère de Jésus. Les premières adjonctions furent d’ailleurs faites pour donner plus de religiosité à la peinture : étoiles, rayons solaires symbolisant l’auréole, ange, etc.
Certains grands connaisseurs apparitionistes de la Vierge affirment que les étoiles qui recouvrent le manteau de la Vierge représentent la position de certaines constellations célestes à l’heure du miracle, en 1531 ! Je ne sais pas si cela est confirmé (c’est assez récent comme découverte), mais il est acquis que ces étoiles, selon Callaghan qui a fait des études aux rayons infrarouge de la peinture, ont été rajoutées après le miracle !
Les mêmes sources indiquent que la représentation montre une jeune fille enceinte !
Alors quand on prend ces éléments, plus ceux décrits plus haut et qui ne souffrent pas la discussion, nous nous trouvons en présence d’une peinture dont on ne connaît pas la nature, représentant une jeune Palestinienne du premier siècle, qui serait identifiée à une Vierge dont le nom pourrait être « Notre Dame du secret caché »
La Vierge Marie est presque toujours représentée avec son fils, elle n’est d’ailleurs connue que pour cela, avoir eu un fils qui eut un destin fabuleux, pourquoi ici la montrer seule, sans aucun attribut de sainteté et en habit palestinien, à des Mexicains peu au fait des légendes chrétiennes. N’y a-t-il une volonté farouche d’indiquer une autre personne, chez les auteurs de la peinture et à contrario, la même volonté farouche pour l’Église de changer son nom et son apparence ne procède-t-il pas de la même démarche : affirmer que c’est la Vierge Marie ?
Ensuite, si quelqu’un a pu réaliser cette peinture avec, donc, des produits que l’on n’a pas encore pu déterminer au vingt et unième siècle, si on enlève les extra-terrestres, il ne reste que les alchimistes ! Qu’ils aient réussi à transmuter le plomb en or est une autre histoire, mais les souffleurs étaient à cette époque les seuls à rechercher de nouveaux métaux et produits. Le feu Grégeois, inventé par un alchimiste n’a été redécouvert que plusieurs siècles après sa première utilisation. Et, ces alchimistes étaient également proches des Templiers…
Résumons : La sœur de l’empereur aztèque fait un songe qui annonce l’arrivée de guerriers barbus et armés. Ce n’est pas délirer de dire que c’est une image pour expliquer qu’elle était au courant qu’une autre civilisation arriverait bientôt chez elle, et si elle le savait, c’est que son peuple avait déjà eu à faire avec ces barbus armés, le rapide développement du peuple aztèque semble en être une indication, pour ne pas dire plus.
Vingt ans après cette annonce prémonitoire, une curieuse peinture apparaît sur un habit de paysan mexicain, la peinture originelle est faite avec des produits pas encore inventés (!), et la représentation montre une jeune fille que rien ne permet d’identifier !
On transforme la peinture pour la « sacraliser », et il y a un pataquès incroyable pour savoir comment on va l’appeler, on choisira malgré tout, Notre-Dame de Guadalupe, Notre-Dame de la rivière cachée…
S’il n’y a pas miracle, il faut bien une explication. Les Templiers qui connaissent le Mexique, qui y ont installé une colonie, dont ils ont exploité honteusement les richesses, aidés par un peuple dont ils ont fait la fortune, qui connaissent, par leurs amitiés alchimiques le moyen d’imprimer des peintures sur des tissus ont réalisé cette représentation de Madone. Mais celle qu’ils prient, celle qu’ils respectent, celle qui les protège… c’est Marie Madeleine !
Quand l’Ordre est détruit et que les colonies d’Amérique s’éteignent une à une, la relique reste, peut-être est-elle cachée dans une grotte, peut-être y a-t-il aussi une cloche et une lettre. C’est cette représentation que l’on trouvera en 1531, et que l’Église tentera vainement de faire passer pour une image de la Vierge Marie !
Et les pupilles alors, me direz-vous ?
Justement, reconnaissons que cette histoire de « représentation photographique » dans l’œil est un peu… tirée par les cheveux !
Si encore une fois, il s’agit d’un miracle, tout est possible, n’en parlons plus et la « photo » est également miraculeuse. Mais s’il s’agit d’autre chose, les alchimistes, même si certains étaient très brillants, ne pouvaient prévoir que trois cents ans après ces faits Nicéphore Niepce allait inventer la photographie, ils ne pouvaient donc prévoir l’impression rétinienne !
Pourquoi alors ?
Quel intérêt religieux ce rajout de personnages dans les yeux ? Aucun ! Les gens ne croient pas davantage à la dame de Guadeloupe maintenant qu’elle a une coquetterie dans l’œil.
Pourtant il faut bien admettre que c’est une source proche de l’Église qui a inventé cette histoire peu crédible, mais à quelles fins ?
Simplement pour « prouver » que la peinture a été faite en 1531, et pas avant, l’impression oculaire est censée représenter la scène chez l’Évêque de Mexico, le vieil homme dans les pupilles de la Vierge a été identifié (!) comme étant un basque de 70 ans ! L’âge de l’Évêque lors de la scène miraculeuse, inutile de préciser que Monseigneur Zamarraga est Basque…
L’histoire (récente, je le rappelle) des étoiles en forme de constellations, alors qu’on a prouvé par une étude très poussée aux rayons infrarouges que ces étoiles ont été rajoutées, semble aussi être là pour dater le miracle.
On a l’impression que le seul soucis de l’Église fut d’essayer de prouver que cette tilma soit apparue en 1531, et surtout pas avant ! Le nom que les Franciscains et Hiéronymites contestent, les étoiles qui sont censées représenter le ciel en 1531, les pupilles où l’on voit la scène chez Évêque de Mexico en 1531 semblent l’indiquer. Si l’Église s’acharne à vouloir prouver cela, c’est qu’elle savait que cette tilma était déjà en Amérique avant 1492 ! Et sans doute pas amenée par des chrétiens rigoureux des dogmes romains…
Notre-Dame de Guadalupe, Marie Madeleine, la rivière qui entre dans la terre et qui ressort, le secret transmis !
L’inventeur de la Vierge de Mexico, Juan Diego a été béatifié il y a peu, on croit qu’à cette occasion eut lieu le plus grand rassemblement humain de tous les temps : 12 millions de personnes !
Les Vierges Noires sont datées, elles ont toutes été réalisées par des hommes ayant les mêmes croyances particulières, certains diront hérétiques. Elles sont significatives d’une appartenance à un groupe.
On affirme qu’elles perpétuent le savoir des druides et des prêtres égyptiens… et peut-être aussi une conception un peu oblique de ce que fut la vie du Christ.
La seule chose certaine, c’est que c’est un groupe qui les a fait faire, et que ce groupe était proche des Templiers. On ne trouve les Vierges Noires que pendant l’époque de grandeur de l’Ordre.
Les Vierges Noires sont des statues légendaires qui ont (toujours) disparu mystérieusement et que l’on retrouve (toujours) par hasard, à leur redécouverte est (toujours) attaché un miracle. Souvent ce miracle a un rapport avec les prodiges réalisés par la première statue disparue. Le lieu de leur redécouverte est souvent à proximité d’un ancien habitat celte.
Selon les spécialistes, les Vierges Noires ont toutes été sculptées (ou fondues, comme à Thuir…) au XII° et XIII° siècle… et ont des caractéristiques bien précises, on en compte treize. Il n’est pas question de traiter de ce sujet ici, signalons simplement que la Vierge de Guadalupe d’Estrémadure est une « vraie » Vierge Noire.
Non qu’il y ait de « fausses » Vierges Noires, mais certaines Madones ont pu devenir « noires » pour diverses raisons (noir de fumée des bougies, peinture…), ces statues ne font pas partie de ce que l’on appelle la tradition des Vierges Noires.
Voici, listé plus bas quelques-unes des caractéristiques définissant les Vierges Noires : Les couleurs qui interviennent dans sa fabrication sont fixées. Elles sont toujours représentées en majesté, assise sur un trône. Le visage de Jésus est toujours moins travaillé que celui de Marie. Les endroits où on les retrouve sont connus depuis l’Antiquité, un élément oriental y est toujours associé. On retrouve toujours les bénédictins, cisterciens, templiers dans leur environnement… les groupes religieux et de moines soldats proches de Bernard de Clairvaux.
Les miracles sont souvent identiques entre ceux que l’on attribue à la Vierge légendaire qui s’est perdu, et ceux réalisés par celle que l’on retrouve (Tempête qui se calme lors du transfert de la première statue de Rome à Séville, monument à la Voile des Marins à Mexico, résurrection du fils de Gil en Espagne et de l’oncle de Juan Diégo au Mexique.)
Enfin, elles ont toujours une relation symbolique avec le soleil : « Ou bien la présence d'un taureau (C’est en cherchant ses vaches que Gil, le berger retrouve la statue) dans la légende de la découverte miraculeuse de la statue. Le taureau est l'animal viril et solaire par excellence... Même indication solaire qui a attribué la fabrication de certaines statues à saint Luc (emblème : le taureau...) » (Les Vierges Noires – Article réalisé par Balkis – site onnouscahetout.com).
Les lieux où on honore les Vierges Noires au Moyen-âge ne sont donc pas fortuits, ce sont des hommes qui ont choisi de les implanter à des endroits précis. Les signes qui permettent de les reconnaître indiquent à l’initié qu’il est dans un lieu où il trouvera de ses semblables…
Sans s’avancer trop loin, on pourrait dire qu’elles sont un emblème, un signe de reconnaissance pour des confréries occultes et qu’elles permettent de transmettre des idées qui à l’époque passaient pour hérétiques.
Il n’est donc peut-être pas innocent que certains ordres monastiques ne voulurent pas donner à la Vierge imprimée sur la tilma de Juan Diego le nom d’une Vierge Noire chargée de tant de symboles…
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