Jusqu'à ces dernières années et l'apparition de cette technique utilisant les ondes lumineuses pour identifier et matérialiser les particularités du sous sol, on croyait que les Romains avaient limité le réseau des voies qu'ils construisirent en (Grande) Bretagne à Exeter, qui était le terme d'une fameuse voie : la "Fosse way" (354 km) qui relie Lincoln et Exeter.
On distingue clairement sur la carte ci dessous que dans le "DUMNONII" (Devon) ni voies romaines identifiées, ni voies romaines suspectées (not definitely known).
Rappelons que la colonisation romaine est documentée et que ces cartes ne sont pas établies uniquement par des archéologues, mais aussi par des historiens qui en étudiant la documentation administrative volumineuse de l'empire pouvaient affirmer où se trouvaient les routes même si celles ci avaient disparues...
Force est de constater que la Cornouailles n'avait pas bénéficié de l'équipement routier qui a permis aux Romains d'occuper la Grande Bretagne pendant près de 450 ans.
La carte est claire : à l'ouest d'Exeter plus de réseau routier.
Le LIDAR qui fonctionne comme un SONAR, avec l'avantage de ne pas mesurer seulement que des distances, est capable de reconstituer des ensembles disparus, ainsi des villes de l'Amazonie ou des réseaux routiers... Mais le LIDAR ne renvoie que des datas, ce n'est pas le LIDAR qui dit : "j'ai découvert un réseau routier disparu en extrême Cornouailles..."
Le LIDAR envoie l'image en haut de cet article, sans donner son avis sur l'origine des motifs.
Un technicien donnera sans doute son avis sur la manière dont la machine a travaillé, mais lui non plus ne donnera pas son avis sur l'origine de l'ensemble retrouvé.
Ce sont ces "crétins*" d'archéologues et d'historiens qui vont expliquer, avec leur honnêteté habituelle, au monde entier les découvertes de la machine. Et comme le titre de l'article de la BBC le précise, on a découvert un réseau de voie romaine en Cornouailles alors que nous ne savions même pas que les romains y étaient allés...
Il est évident que la représentation de ce réseau ne peut être expliqué par "d'anciens chemins celtes (ou germains, ou nerviens comme à Bavay) que l'on redécouvre" !
Les images sont claires, non seulement les voies représentées ont une certaine importance, notamment dans leurs dimensions apparentes, mais en plus elles semblent organisées, non autour d'Exeter qui était selon les historiens la seule occupation romaine d'importance dans la région, mais le réseau s'articule autour de North Tawton qui n'existait peut être pas lors de l'occupation impériale ! A peine l'encyclopédie officielle mainstream ose : "On pense que le fort romain portait le nom de Nemetostatio , qui signifie « la station routière des bosquets sacrés », et qu'il était peut-être situé sur le site d'un ancien sanctuaire druidique. Il couvrait une superficie d'environ 185 m d'est en ouest sur 120 m"
Il parait évident qu'avant l'occupation de l'empire, un site d'importance (North Tawton - "la station routière des bosquets sacrés") était occupé par une population qui vivait dans la région, qui construisait des routes et qui visiblement avait disparu lors de l'occupation romaine, et que ce lieu était un centre tellement important qu'un réseau de routes, toujours visible 5000 ans après, existait pour le relier les autres sites sacrés de la région.
Que pouvaient être ces bosquets sacrés ?
Dans un article récent (début novembre 2024) GEO nous gratifiait d'une relation de recherche qui avait établi qu'un site, qui depuis longtemps avait été relié à la saga du roi Arthur, donc des temps médiévaux, était en fait un site mésolithique !
Et qu'accessoirement il serait situé le long de la "voie romaine" redécouverte...
J'utilise le terme crétins pour parler des archéologues et historiens qui ont étudié cette zone, puisque sur le site de l'université qui les emploie on considère que les utilisateurs de X sont des crétins.
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