Suite à la vidéo postée sur You Tube, relative au livre "Les Templiers sont parmi nous", de Gérard de Sède édité en 1962 chez René Julliard, il m'a été signalé qu'il était difficile de "lire" les articles illustrant l'émission, c'est pourquoi je donne un court texte ci dessous permettant de mieux comprendre l'intérêt de cette découverte avec les documents attachés.
En 1962, Gérard de Sède publie donc sont premier best seller, les ouvrages qu'il a donné avant n'ont eu de l'audience que dans le milieu du surréalisme, ce livre est consacré au mystère de Gisors.
En ouverture de son livre, Gérard de Sède nous explique comment il en est arrivé à s'intéresser à ce secteur bien particulier de la chasse au trésor... Il affirme qu'installé dans le Vexin, à quelques kilomètres de Gisors, où il élève des porcs, il a embauché un garçon de ferme, nommé Roger Lhomoy, et que celui-ci lui a raconté une histoire extraordinaire.
Persuadé qu'il y avait un trésor enterré sous le château de Gisors, dont il est le gardien, il se met à creuser pendant plus de 2000 nuits, nous dit Gérard de Sède, dans des conditions de sécurité dantesques, sans outillage, seul sans jamais prévenir personne, il fouillera le sol jusqu'au jour où, raconte-t-il à de Sède, il arrivera jusqu'à la crypte espérée ! Ces fouilles se sont passées pendant la guerre pendant laquelle l'accès du château était interdit, ce qui a facilité la tâche de Lhomoy.
Il s'agit d'une chapelle, dont il relève les dimensions où se trouvent des sarcophages, qu'il n'arrive pas à ouvrir, des statues, des coffres... il remonte à la surface pour avertir le conseil municipal de Gisors qui l'éconduit, lui reprochant les risques encourus, le danger pour les autres visiteurs... bref, il est renvoyé de son travail.
Il va errer de ferme en ferme, jusqu'à ce jour de 1959, où il rencontrera Gérard de Sède...
Ce dernier est évidemment passionné par le récit des aventures de son garçon porcher et estimant qu'il y a "assez de matières", ce sont ses termes, il rédige un article qu'un hebdomadaire accepte de publier. L'article est édité sur une double page, largement illustré et avec dans la partie supérieure droite, le plan de la chapelle relevé par Lhomoy.
Quelques temps après la parution, il reçoit un appel téléphonique d'une personne se présentant comme un archéologue et qui dit à Gérard de Sède :
-"... Je crains fort que vous ayez, sans le vouloir, mis le nez dans une affaire qui ne s’accommode pas de publicité" (texte du livre de Gérard de Sède)
L'interlocuteur de Gérard de Sède propose une rencontre et l'invite à se déplacer chez lui "en banlieue"...
L'auteur se rend donc au rendez-vous "dans une cellule de bénédictin" et là il apprend avec surprise que les plans de la chapelle découverte par Lhomoy correspondent exactement au plan d'une chapelle que l'archéologue possède qui se trouve être sur un document ancien et qui a un rapport avec "les plus importants secrets de l'Ordre du Temple" !
C'est donc à ce moment là que Gérard de Sède prend conscience qu'il a mis le doigt dans l'engrenage du trésor du Temple, il le dira dans son livre, dans les différentes interviews auxquelles il répondra...
- C'est l'archéologue qui m'a mis sur la piste du Temple !
Quand à Lhomoy, il déclare n'avoir jamais parlé de l'Ordre du Temple. Ni à de Sède, ni à personne !
Depuis 65 ans toutes les études, tous les commentaires sur Gisors se basaient sur cette affirmation : Gérard de Sède était informé par un archéologue (qui est Pierre Plantard, on le saura vite) sur les secrets de l'Ordre du Temple. Personne n'avait jamais remis en cause cette affirmation puisque Gérard de Sède le disait dans son livre, dans des interviews et même dans son livre "Le dossier, les impostures, les phantasmes, les hypothèses" certes consacré à Rennes le Château, il ne remettait pas en cause cette chronologie.
Voici l'article publié en juin 1960 qui est, selon la légende, celui qui permettra à Gérard de Sède de comprendre qu'il a affaire avec le trésor des Templiers !
Et bien non, Gérard de Sède dans son premier article parlait déjà du trésor des Templiers...
Pourquoi ce "mensonge"...