Avertissement - Avant lire.
- Philippe Duquesnois
- 9 nov. 2021
- 5 min de lecture
Ci dessous la présentation du livre :
L’histoire, racontée ici, est basée sur des faits réels. Les expéditions, dont on va parler, ont existé, les capitaines, marins, cartographes et promoteurs de ces formidables escadres qui attachèrent leur nom à cette grande aventure que fût la Découverte de l’Amérique les ont vécues. L’Histoire a conservé leur mémoire, même si les noms de certains de ces acteurs ne dépassent pas le cercle restreint des américanistes, chercheurs de biblio thèques ou du cénacle à peine plus large des généalogistes de Christophe Colomb !
Dans un précédent livre (L’Ambition Barbare – Éditions Némo - Genève), je pense, modestement, avoir montré que l’Histoire ne nous disait pas toute la vérité sur cette affaire. Certes, le 13 décembre 1492 Colomb a bien abordé une île oubliée de (presque ?) tous... mais après !
Mais avant ?

De l’avis d’historiens et de géographes, le baptême de l’Amérique en 1507 à Saint-Dié des Vosges sent le pâté, pour parler comme un des héros du livre. Mais n’ayant pas de solutions « scientifiques » à donner pour expliquer les multiples contradictions qui émaillent le livre d’Amérigo Vespucci et les anachronismes relevés sur la carte qui mentionne pour la première fois : « América », les historiens et géographes, préfèrent en rester à « l’erreur du moine », c’est la raison habituellement donnée pour justifier le nom « Amérique ». C’est une explication sommaire mais elle présente l’avantage d’être définitive, non vérifiable et coupe court à toutes les investigations.
Je ne sais si la solution que j’ai avancée dans « L’Ambition Barbare », et que j’ai mise en scène dans « Le Mensonge des Papes » est juste, mais elle a au moins le mérite d’être globale, et de s’appuyer sur les certitudes de la Renaissance : le messianisme impérial des Habsbourg, le réformisme interne à certains ordres religieux, la volonté des artistes de se débarrasser du joug de l’Église en insérant des messages à l’usage des initiés dans leurs œuvres, la tradition qui voulait que les Templiers connussent l’Amérique et la panique des Rois Espagnols (et de la Papauté) de voir les « nouvelles terres découvertes » polluées par des hérétiques.
Internet donne aux chercheurs, à n’importe quel chercheur, des possibilités nouvelles. Les plus grands exégètes pré numériques, Stephenson ou Navarette, pour ne citer que les plus connus dans ce domaine précis, n’eurent pas, pour décrire la Découverte de l’Amérique, le centième des informations que peut avoir à notre époque n’importe quel citoyen du village mondial ? Et c’est en utilisant ces possibilités, qu’en toute liberté intellectuelle j’avais émis une autre thèse.
En racontant une histoire, parce qu’il s’agit bien d’une histoire, j’ai voulu reprendre les mêmes arguments développés, les mêmes aventures narrées, retrouver les mêmes hommes et femmes rencontrés pendant mes recherches, mais j’ai voulu les regarder vivre en situation à côté de personnages que mon imagination inventait au fur et à mesure de l’avancée de mes travaux.
C’est ici, la vie réelle des acteurs de l’Histoire, mêlée pour le coup à celle de héros fictifs. Mais il ne faut pas se tromper, ce sont mes personnages imaginaires qui sont prisonniers de la Vérité, pas l’inverse, l’Histoire qui se serait pliée à mes souhaits !
On pensera ce que l’on voudra de la solution proposée, l’Histoire n’aime pas ce qu’elle ne comprend pas. Le 6 Mai 1507, des Imprimeries Ringmann à Strasbourg sortait un livre « Introduction à la Cosmographie », qui connut un destin hors du commun, l’auteur, un moine, Martin Waldseemüller dit Hyacomilus, y adjoignit quatre lettres d’un certain Amérigo Vespucci et une carte trouvée dans un monastère. Dans ces lettres Amérigo racontait quatre voyages qu’il prétendait avoir fait au Nouveau Monde, Hyacomilus en déduisit qu’il avait découvert un nouveau continent et proposa qu’on appelle cette nouvelle terre du nom « de l’homme sagace qui l’a découverte, Amérigo Vespucci… »
On sait maintenant (même à l’époque, la manipulation n’avait pas convaincu grand monde) qu’Amérigo n’a pas fait ces voyages. Il n’en aurait fait qu’un seul, sur les traces de Colomb, (comme commerçant nous dit perfidement Las Casas), avec les Capitaines Ojeda et de la Cossa et son livre est lourdement inspiré des relations de Christophe. Quant à la carte, personne n’ose dire aujourd’hui qu’elle est sincère, je m’explique : personne n’ose dire qu’elle ne bénéficiait pas d’informations privilégiées !
Que penser de l’incroyable solution donnée par le site du festival International de Géographie au sujet de la forme étonnement conforme de l’Amérique du Sud, alors que personne n’est censé y être allé : « sans doute le dessinateur a-t-il suivi la forme du papier qui devait être déchiré ! »
Le hasard aura, encore une fois, bien fait les choses.
Les historiens, ceux qui n’écrivent pas de romans, reconnaissent que beaucoup de faits ayant préludé à cette aventure de la découverte de l’Amérique restent inexpliqués. Des professeurs d’université ont émis des thèses parfois audacieuses sur les origines de Colomb ou ont remis en cause certaines certitudes quant aux informations dont il aurait bénéficié avant son départ, mais personne n’a encore proposé de solution globale aux mystères qui ont entouré la découverte de l’Amérique.
Les clercs ne prennent jamais de risques. La responsabilité est par contre une des conditions nécessaires pour celui qui prétend raconter une histoire. Et, contrairement aux historiens, je prends mes responsabilités en tentant de répondre à ces questions :
Comment Colomb peut baptiser, sans se tromper, les îles de Trinidad et de Margarita, alors qu’il n’y est jamais venu ? On ne peut comprendre leurs noms qu’en y allant et en découvrant leurs reliefs…
Pourquoi Colomb frappe-t-il les voiles de ses navires de la croix pattée ?
Pourquoi l’Histoire cautionne-t-elle le livre de Vespucci alors qu’il est évident que c’est un faux ?
Pourquoi la dédicace du livre qui donne son nom à l’Amérique est-elle adressée à Maximilien de Habsbourg, chef du Saint Empire ?
Où Martin Waldseemüller, Juan de la Cossa et Piri Reis trouvent-ils les informations pour réaliser des cartes décrivant des terres pas encore découvertes au moment où elles sont éditées ?
Pourquoi Vespucci est nommé Pilote Royal d’Espagne, poste capital s’il en est, quand les Habsbourg arrivent au pouvoir à Madrid, alors qu’il n’a aucune expérience particulière en navigation ?
Pourquoi ceux qui ont vraiment découvert « des richesses » en Amérique (L’or des Empires Inca et Aztèque, les perles de Margarita, les émeraudes de Colombie, l’argent de Potosí…) partirent-ils dans le même bateau pour rejoindre les nouvelles terres ?
Pourquoi a-t-il fallu deux siècles pour trouver de l'or en Amérique du Nord, alors que trente ans après sa découverte, toutes les richesses de l'Amérique du Sud avaient pris le chemin de l'Europe ?
Pourquoi Charles-Quint, avant d’abdiquer, fait-il brûler toutes les cartes relatives au Nouveau Monde ?
Pourquoi l’Église attend 450 ans pour avouer que l’île de la Guadeloupe a été dédicacée en l’honneur d’une Vierge Noire Templière ?
Que veut dire Vespucci quand, en parlant des indiens de Margarita, il constate « qu'ils semblaient commercer avec nous depuis des années » ?
Qui a placé la statue de la Vierge de la Vallée dans la Cueva del Piache que trouve un Indien alors qu’il n’y a pas encore d’Européens dans l’île de Margarita ?
A quoi servait la Marine de guerre du Temple basée dans l’Atlantique ?
D’où venait le métal argent que les Templiers dépensaient en Terre Sainte ?
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